Vacances européennes



Des vacances européennes pour compléter le système belge ?
La directive européenne consacre dans le chef de chaque salarié le droit à quatre semaines de congés payés par an.
Mais chez nous, tous les salariés n’ont pas droit à quatre semaines de congés payés par an.
C’est le cas par exemple des chômeurs qui retrouvent un travail, des personnes qui recommencent à travailler après une interruption de carrière, des travailleurs en CDD, des salariés qui ont travaillé longtemps à l’étranger ou encore des travailleurs du secteur public qui viennent travailler dans le secteur privé.
La Belgique mise en demeure par la commission européenne de se conformer à la directive ci avant à dû reformer sont système.
Concrètement comment cela est-il mis en place?
Ces jours de vacances européennes pourront être accordés à tout salarié en début d’activité ou en reprise d’activité.
Cela peut donc aussi bien concerner une personne lors de son premier emploi, qu’un ancien indépendant ou encore une personne qui trouve un travail après une période de chômage complet, d’incapacité de travail depuis plus d’un an ou autre.
Comment ces vacances sont-elles calculées ?
Pour pouvoir prétendre au système de vacances européennes, le travailleur devra avoir effectué une période d’au moins 3 mois de prestations (64 jours) auprès d’un ou de plusieurs employeurs. Ces 3 mois dits « période d’amorçage », sont comptabilisés pour le calcul du nombre de jours de congés auxquels on a droit.
Un ouvrier pourra ainsi prétendre à un nombre de jours de congés déterminés en fonction du nombre de jours de travail effectif ou assimilé. (http://www.fgtb.be/web/guest/files-fr/-/file/765001/ )
Pour les employés, le système est un peu différent:
Après les 3 premiers mois de travail, les employés pourront prétendre à 1 semaine de vacances.
Ils auront également droit à 2 jours de congé de plus par mois de prestations.
Par qui ces jours de congés sont-ils payés ?
Ces congés payés complémentaires seront soit payés par l’employeur (pour les employés), soit par la caisse de vacances (pour les ouvriers).
Mais attention ! Ces congés ne sont qu’une avance faite sur le double pécule de l’année suivante.
En clair, l’employé reçoit une avance sur le double pécule qu’il devrait recevoir l’année suivante.
Ce que l’on reçoit cette année, on ne le reçoit plus l’année suivante !
A noter que ces congés payés européens seront un droit, pas une obligation pour le salarié.
Et les vacances jeunes dans tout ça ?
Les systèmes des vacances jeunes (pour les moins de 25 ans qui quittent l’école) ou seniors (pour les chômeurs de plus de 50 ans qui reprennent le travail) continueront toutefois d’exister.
Le travailleur devra par ailleurs avoir épuisé les éventuels jours de congé de vacances annuelles légales dont il a droit avant de pouvoir prétendre aux vacances complémentaires.